Vacances à Lanzarote
Enfin un nouvel article!!!!!!!!
Cette année, pour les vacances de Pâques, nous avons choisi Lanzarote.
Révisons ensemble la géographie pour situer les îles Canaries:
Destination soleil facile d'accès depuis Londres: Vols réguliers, en quatre heures on passe de la pluie londonienne aux plages de sable chaud...(Ah les clichés!)
Tout ceci est bien tentant mais pour moi, vacances ne riment pas uniquement avec plages...Se dorer au soleil, ça va cinq minutes mais ensuite j'aime bien siroter un smoothie à l'ombre dans un endroit agréable, marcher sur des pavés, me perdre dans des jolies ruelles, découvrir une autre culture, admirer de nouveaux paysages, chercher les artistes du coin, étudier l'architecture, essayer de comprendre la vie des habitants, humer les odeurs, manger local, repérer toutes ces petites choses qui font que le lieu de vacances choisi est unique et qu'on a bien fait de venir là pour toutes ces découvertes.
Donc quand JB a évoqué les Canaries...j'ai été plutôt surprise.
Parce qu'en principe s'il y a bien un point sur lequel on s'entend c'est sur cette envie de voyages par la découverte dès qu'on a une occasion. Et l'évasion, on va la chercher en restant curieux de tout ce qui nous entoure et en bougeant sur notre lieu d'accueil temporaire.
Les enfants, lui et moi toute la journée sur une plage, ça ne va pas le faire, ai-je tout de suite pensé. Parce que dans ma tête les Canaries c'était la farniente.
J'en ai même cherché les preuves sur le net, j'ai aussi récolté des témoignages de personnes étant allées aux Canaries.
"On avait un super hôtel avec piscine et plage pas loin, c'était le top!
Et à ma question:
- Oui, et à part ça?
- Et bien, il y avait du soleil et un peu de vent aussi mais ça n'empêchait pas les baignades.
- oui et à part ça?
- Et bien on s'est bien reposé, les Canaries, c'est l'idéal pour ça...
- Oui et à part ça?
- Et bien, il n'y a pas grand chose à faire...
"Bingo! Tu vois JB je te l'avais dit... Aux Canaries, on passe de la piscine à la plage...les enfants seraient ravis sûrement mais honnêtement, tu as vraiment envie de ça, tu as si changé que ça?"
De cette réflexion et de ces questions ont découlé plusieurs soirées à chercher toutes les infos disponibles sur ce lieu de vacances envisagé et on en a conclu ensemble que Lanzarote avait ce petit plus que les autres îles des Canaries n'avaient pas...
Lanzarote nous a paru d'emblée bien plus intéressante que ses voisines, en particulier pour les points suivants:
- Terre volcanique, immense parc naturel aux allures lunaires. Champs de lave et montagnes de feu.
- Variétés des paysages, on passe des volcans aux déserts sans oublier les plages de sable blanc, les oasis bordées de palmiers.
- île de l'artiste Manrique qui s'est battu pour préserver le côté authentique de l'île...des petits villages bien conservés, pas de gros complexes hôteliers, harmonie architecturale dans les constructions...
- Plusieurs points d'intérêts donc, visites diverses et variées proposées pour découvrir l'île. De quoi occuper une bonne semaine entre repos et découvertes...
Notre choix était arrêté et mes clichés sur mes vacances aux Canaries allaient pouvoir s'effondrer. Encore une fois, je dois bien l'avouer, l'idée de JB était plutôt bonne ...
Lanzarote est l'île la plus orientale de l'archipel des îles Canaries situé dans l'océan Atlantique au large des côtes Africaines. L'île se trouve à 1 000 kilomètres de l'Espagne continentale au nord-est et à 140 kilomètres des côtes marocaines au sud-est.
D'origine volcanique, une grande partie des roches en surface sont récentes d'un point de vue géologique en raison de la grande activité de ses volcans au début du XVIIIe siècle. Le tunnel de l'Atlantide qui se trouve non loin des côtes de Lanzarote est le tunnel de lave sous-marin le plus long du monde. L'île, dont le parc de Timanfaya, constitue une réserve de biosphère de l' Unesco.
L'île mesure environ 60 km de long (axe Nord-Sud) pour 25 km de large (axe Est-Ouest). La côte s'étire sur 213 km pour la plupart rocheuse mais comptant 26 km de plage.
Pour ce séjour, nous avons coupé notre semaine en deux: notre premier hôtel se trouvait du côté de la Playa Blanca et le deuxième vers Puerto Carmen.
Les distances à parcourir pour visiter ne sont pas longues d'un endroit à l'autre. Rouler sur cette île est un pur plaisir. Les routes sont en très bon état et les paysages toujours grandioses où que l'on soit. La seule critique étant l'absence de panneaux pour mieux s'orienter mais se perdre sur la route fait partie du plaisir de découverte aussi...
Bouclez bien votre ceinture, c'est le départ. Et surtout ouvrez bien vos yeux!
Notre premier hôtel situé à playa Blanca était semblable à plusieurs autres hébergements du coin. J'ai déjà évoqué l'harmonie architecturale voulue par l'artiste Manrique, en voilà une preuve. Le blanc domine partout, les constructions ne sont jamais bien élevées.
Dès le premier matin, on se dit en sortant sur la terrasse que finalement se laisser aller à un peu de farniente serait une idée pas si mauvaise que ça...En plus, l'hôtel semble pour nous, tout est très calme dans ce petit paradis.
Mais tout juste franchi le portail de l'hôtel, un petit chemin mène aux plages les plus proches. On découvre alors, sol volcanique et plantes de milieux désertiques...
Sur le sol volcanique, la végétation est rare, ces petites fleurs rouges parsèment le sol rocailleux.
Lanzarote, c'est le paradis des cactus. Je ne m'y connais pas mais j'ai bien aimé quand ils se dressaient sur notre chemin. Je ne pense pas avoir vu une telle variété de cactus ailleurs. Ils sont très nombreux et tous différents.
Puis le bleu de l'océan, si tentant mais encore un peu frais...
La visite de Lanzarote doit débuter par celle du parc naturel de Timanfaya. Il se dévoile, grandiose, 5000 hectares carrés de lave noire, un chaos apocalyptique de cratères, de cendres, de coulées pétrifiées. Une zone sortie du chaos au XVIII ème siècle – presque hier à l’échelle géologique – , ce qui place le site volcanique parmi les plus récents de la planète.
Timanfaya, c’est un mot d’origine Amazigh (berbère). Avant la conquète espagnole des Canaries au début du XV ème siècle, les îles appartenaient à un peuple berbère : les guanches. L’un des rois guanches de Lanzarote s’appelait Timanfaya et a donné son nom à l’un des villages de l’île. Il a fallu attendre l’éruption de 1730 pour que le nom de Timanfaya devienne celui du volcan ayant surgi de là.
Le 1er septembre 1730 a débuté une éruption monumentale sur l’île de Lanzarote qui a duré pendant près de 6 ans. 20% de la superficie de l’île a été recouverte par plus de 8 millions de mètres cubes de lave. Cela représente l’une des plus importantes éruptions volcaniques de l’Histoire. Ce n’est pas moins de 100 volcans qui se trouveraient sur l’île de Lanzarote, ce qui explique les centaines de cratères que l’on rencontre un peu partout dans l’île.
La « Montaña del Fuego » (l’autre nom de Timanfaya) est ouverte au public depuis la visite à Lanzarote du général Franco en 1950. A cette occasion, de nouvelles routes asphaltées ont rendu accessible cette partie de l’île. Le parc national a lui été créé en 1974.
Il y a deux manières de visiter le Timanfaya :
– La première est une balade à dos de chameau: exotisme du transport et paysages lunaires, c'est parfait pour des touristes comme nous. Allons-y, ils nous attendent!
Alors oui, vu sous cet angle, ça fait un peu (beaucoup) piège à touristes...
Mais au final, on n'a rien regretté du tout. Ce n'est pas tous les jours qu'on a cette occasion de faire une balade à dos de chameau au centre de la Terre...et puis à voir les sourires des deux, on se dit forcément qu'on a bien fait de venir ici...
Et en plus le seul moyen d'emprunter ce chemin est le chameau...
Balade qu'on aurait voulu bien plus longue quand on s'en prend plein la vue, loin de nos repères...
La deuxième solution est de rentrer à l’intérieur du parc pour en faire la visite guidée. Cette visite est très réglementée. Les Montañas del Fuego sont encore en activité. La température atteint encore les 200° à seulement 20 centimètres de profondeur. La randonnée pédestre est donc formellement interdite ! Pour voir le parc, on monte dans un bus qui effectue un trajet de 14 kms à l’intérieur du parc et à très petite vitesse.
Une fois à l’intérieur du parc, nous prenons la direction du restaurant panoramique El Diablo construit par César Manrique sur l’Islote d’Hilario. C’est de là que partent les bus pour la visite du parc. Avant celle-ci, nous observons les gardes du parc qui montrent l’extrême activité du site sur lequel nous nous trouvons.
L’un d’eux prend de la paille à l’aide d’une fourche et l’abaisse dans une crevasse située dans le sol juste à l’entrée du bâtiment. En quelques secondes, la paille prend feu sans aucune aide extérieure. Un second demande aux touristes de s’éloigner, s’arme d’un arrosoir et verse son contenu à l’intérieur d’un petit trou creusé dans le sol. 3 secondes plus tard, un geyser jaillit littéralement du sol. Nous marchons sur un volcan en activité !
Puis vient l’heure de monter dans le car qui fait le tour du parc. On descend dans la plaine en direction du nord ouest. Au détour d’un virage, les premiers cônes volcaniques apparaissent. Le tour dure une bonne heure durant laquelle nous voyageons sur une autre planète. C'est fabuleux!
Même Mathis en oublie son mal des transports...c'est dire...
Une fois la balade terminée, nous nous dirigeons vers le restaurant où nous avons décidé de déjeuner. Là, une manière très écologique et très inhabituelle de cuire la viande est utilisée. Le barbecue n’est en effet alimenté par aucun feu artificiel. Les poulets qui cuisent sont simplement posés au dessus d’un trou creusé à même le sol. La viande que nous mangeons ce midi aura été cuite par le volcan.
Viande cuite au volcan et vue panoramique à couper le souffle, voilà de quoi ouvrir l'appétit! A table!
Vient ensuite la séance photos, dans un tel décor, elle est inévitable...
Il nous avait demandé la lune et comme on ne refuse rien à son enfant...
Mais la mauvaise idée du jour a été de porter des vêtements blancs! A noter pour une prochaine fois: on ne foule pas ses pieds sur la terre volcanique, vêtus de blanc...
Les volcans vont si bien à Lorina...et à notre voiture rouge aussi !
La station touristique de Playa Blanca
Playa Blanca est la deuxième station touristique de l’île après celle de Puerto del Carmen. Malgré son développement quelque peu désordonné, le centre de la station et principalement son bord de mer comportent un certain charme. La station a conservé son port de pêche qui sert également de point de départ pour les ferrys quotidiens qui effectuent la navette entre Lanzarote et Fuerteventura qui n’est qu’à 30 minutes de traversée de Playa Blanca.
La station en elle-même ne dispose que d’une seule véritable plage, la plage de Playa Dorada, une plage de sable fin agréable et protégée mais de taille limitée (370 mètres de long en arc de cercle). A cette époque de l'année, l'ile n'est pas trop envahie par les touristes. Le propriétaire de l'hôtel nous a même informé qu'il y avait bien plus de monde pour les vacances de février (envie d'une parenthèse soleil au coeur de l'hiver sûrement) mais c'est sur la plage de Playa Blanca qu'ils étaient tous là ou presque...^^
Pas beaucoup d'adeptes pour la baignade en tout cas...
Pour ma part, l'eau était trop fraiche et j'ai préféré découvrir les ruelles commerçantes aux alentours.
Les gens qui vivent dans des endroits comme ça, saisissent-ils leur chance?
A seulement 5-10 minutes de voitures du centre de la station (5 Km), se trouvent les plus belles plages de Lanzarote qui composent la Punta del Papagayo. Accolées les unes aux autres, pas moins de 6 plages différentes se succèdent, certaines en forme de criques, d’autre continues sur plusieurs centaines de mètres. Elles sont accessibles via une piste et disposent pour certaines de parkings aménagés.
On paye un droit d'entrée aux chemins qui mènent aux différentes plages. Conduite sportive et un peu surréaliste.
Quelle direction prendre? Quelle plage choisir?
Un peu de marche et nous y sommes...
C'est décidé, on reste vivre ici...
La seule critique durant ce séjour concerne le vent qui soufflait un peu trop souvent et les températures pas si hautes que ça. On a bien eu un constant 21-22° mais pour qui s'attend à vivre le plein été, c'était un peu décevant. Heureusement que nous n'avions pas prévu de nous dorer sur la plage tous les jours...
La station touristique Puerto del Carmen
Nous avons donc coupé notre semaine en deux. Notre deuxième hôtel se trouvait à Puerto del Carmen. La zone touristique la plus importante de l'île mais aussi la moins exposée au vent, avait-on lu.
Playa Blanca était plus calme et l'animation à Puerto del Carmen nous a séduits surtout au moment des repas où le choix de petits restaurants était bien plus large.
Par contre l'eau était toujours aussi fraiche...surtout pour moi!
Palmiers et cactus font bon ménage sur la plage...
Puerto del Carmen, notre amour est lié par des centaines de cadenas...et quelques transats...
Plages, balades et activités nautiques sont au programme...
Le coin reste très agréable et peu fréquenté à cette période de l'année. De toutes façons où que l'on soit, il est facile de visiter n'importe quel endroit de l'île.
En bons touristes que nous sommes (malgré tout), nous ne voulions pas passer à côté des adresses incontournables de Lanzarote. Les cactus sont présents partout sur l'ile mais un regroupement a lieu dans un jardin fermé. Il s'agit tout simplement du jardin des cactus et nous n'avons pas regretté d'avoir poussé le vice de suivre le même parcours que les cars touristiques. Un haut lieu du tourisme qui vaut le détour.
Ce qui est fascinant avec les cactus est qu'ils sont tous différents. Chacun ses références mais ce décor m'a fait penser au monde de Lucky Luke ^^
Des citrouilles cactus! ^^
Un terrain de jeux idéal pour les parties de cache-cache où chacun a mis du sien...sans se piquer!
Impossible de quitter Lanzarote sans découvrir son plus beau panorama.Le Mirador del Río est un point de vue panoramique du haut des falaises abruptes du littoral de Haría à 479 m au-dessus de la mer sur l'archipel des Chinijos (déclaré réserve maritime), de son port et sur les salines. César Manrique a créé le Mirador del Río en 1973 avec la collaboration de Jesus Soto et de l'architecte Eduardo Caceres.
Le Mirador del Río est un édifice de verre et de roche parfaitement intégré sur le flanc d'un volcan. En bref, l'endroit idéal pour venir boire son petit café et admirer la belle vue qui s'offre à nous.
Ensuite, le but est de sortir sur la terrasse, faire des "Oh!" et des "Ah!" et prendre les clichés qui immortaliseront cet instant magique.
Nous retiendrons de ce séjour beaucoup de points positifs.
Nous avons aimé:
-Tous les points de vue, la terre volcanique, la conduite sur des routes sorties d'un monde lunaire, le bleu de l'eau, le noir de la roche.
- Manger spécialités locales et poisson au bord de l'eau...boire un verre en terrasse et profiter de l'environnement.
- Les transats libres...
- Les couchers de soleil...
- Le bleu encore et encore!
Avant de partir, nous avons lu cette liste et nous approuvons...
- Une île unique qui dépasse tous les imaginaires à seulement 4 h de vol
- Une expérience volcanique inoubliable à vivre.
- Des paysages volcaniques bien plus impressionnants que sur l’île de la Réunion
- Des paysages variés et des villages préservés, le tout sur une petite superficie
- Une île qui se visite très facilement en voiture avec de courts trajets
- 3 stations touristiques bien aménagées et plutôt bien préservées
- Notre coup de cœur revient à Puerto del Carmen pour son charme et ses plages
- Une île à l’infrastructure touristique moderne et fiable
- Une île sécuritaire : pharmacies, hôpitaux…
- Une île bon marché : comme en Espagne les prix sont raisonnables
- De très belles plages de sable fin à Puerto del Carmen et Punta del Papagayo
- Une hôtellerie d’un excellent rapport qualité- prix
- De nombreuses résidences hôteliers (appartements) avec services hôteliers (demi-pension, tout inclus…) idéales pour les familles.
Seule déception: début avril, le climat est agréable mais pas assez chaud! On a dû sortir les gilets certains jours et puis surtout, le vent soufflait très souvent...ça vaut mieux que la pluie quand-même...
Voilà, j'ai enfin fini cet article que je relirai plus tard certainement avec une pointe de nostalgie et l'envie d'y retourner un jour pourquoi pas...En attendant..Bon vent!